Sac à dos vibrant, Festival HipOpsession 2018. Crédit photographique : Adrien Savary.

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Ils existent plusieurs dispositifs et outils qui permettent de rendre accessible les arts vivants à tous les publics. Ces dispositifs sont davantage spécifiques à chaque type de handicap. Certains sont encore au stade de l’expérimentation mais ils restent néanmoins prometteurs. Cette liste n’a pas vocation à être exhaustive mais plutôt à expliquer certains des outils qu’il est possible de déployer.

L’audio-description

L’audio-description est un dispositif permettant de donner des indications orales pour décrire ce qui se passe sur scène. Elle peut être « en directe » ou différée et peut concerner la description des décors, des costumes, des attitudes et des actions des acteurs ou des actrices. Les audio-descriptions peuvent porter sur des pièces de théâtre, des films, des Opéras, des spectacles de danse, etc. La plupart du temps l’audio-descripteur se familiarise avec le spectacle et prépare, en amont, une audio-descriptions qui sera diffusée ensuite au moment du spectacle. Les personne en situation de handicap sont alors équipées d’un boitier récepteur et d’un casque audio. Certains éléments imprévus pouvant surgir (un effet qui ne fonctionne pas, une improvisation, etc.) l’audio-descripteur assiste au spectacle et peut, en direct, ajuster le fil le de l’audio-description préenregistrée.

A titre d’exemple, le Théâtre National de la danse de Chaillot, associé à Accès-culture, a mis en place une audio-description pour la représentation de Roméo et Juliette. Frédéric Le Du, directeur d’accès-culture, explique dans cette vidéo le travail d’audio-description (nouvel onglet).

Dans certains cas, lorsque le spectacle fait en grande partie appelle à l’improvisation l’audio-description doit se faire en direct. C’est le cas du festival HipOpsession qui a mis en place une audio-description pour la battle de danse finale du festival. Cette audio-description faisait suite à une atelier tactile préparatoire (voir l’article sur ce sujet) qui a permis aux personnes en situation de handicap visuel de se familiariser au vocabulaire spécifique des postures en amont. Ce type d’audio-description nécessité également pour l’audio-descripteur la capacité à faire et émerger et à transmettre les éléments les plus importants du spectacle dans une dynamique également d’improvisation.

Audio-description en direct de la battle Hip-Hop finale, Festival HipOpsession. Crédit photographique : Pickup Production.

Audio-description en direct de la battle Hip-Hop finale, Festival HipOpsession. Crédit photographique : Pickup Production.

Le surtitrage adapté

Le surtitrage adapté intègre les éléments de texte du spectacle, ainsi qu’une description des éléments sonore, tels que la musique, les bruitages. Le texte est ensuite diffusé en direct sur un écran situé sur la scène. Le support de diffusion doit donc être également intégré comme un dispositif de mise en scène à part entière.

Dans cette vidéo (nouvel onglet), l’association accès-culture présente le surtitrage adapté mis en place sur la pièce Ruy Blas ou la folie des Moutons Noirs, au Théâtre 13/Seine, mis en scène par Axel Drhe.

Bien sûr, il est également possible de mettre en place une traduction en Langue des Signes Française dans le cas de concert ou de pièce de théâtre ainsi que des traduction et visites LSF.

Les gilets et mobilier vibrants

Plusieurs dispositifs existent pour transmettre la musique à des personnes en situation de handicap auditif. Ces dispositifs transmettent et amplifient les vibrations de la musique à travers des dispositifs vibrants, tels que les gilets vibrants, qui se portent sur le dos, et les caissons vibrants sur lesquels on peut monter et ressentir la musique par les pieds. Ces deux outils retranscrivent en majorité les fréquences basses de la musique, mais certaines innovations sont à l’étude pour essayer d’élargir les fréquences retranscrites (notamment les médiums). Le Festival HipOpsession a mis en place ces deux dispositifs pour l’édition 2018.

Sac à dos vibrant, Festival HipOpsession 2018. Crédit photographique : Adrien Savary.

Sac à dos vibrant, Festival HipOpsession 2018. Crédit photographique : Adrien Savary.

Quelques technologies encore en développement

Les montres et lunettes connectées

Le Musée National Picasso-Paris a mis en test des montres et lunettes connectées pour la diffusion de Langues des Signes Française :

  • La montre est composée d’un bracelet et d’un petit écran de diffusion de la Langues des Signes Française.
  • Les lunettes intègrent une projection sur le verre de la traduction en Langues des Signes Française. Par rapport au visio-guide classique, ce système à l’avantage de laisser les mains libres au visiteur (ce qui lui permet de signer). En revanche, il peut nécessiter un certain temps d’adaptation pour le repérage dans l’espace et dans les déplacements.
Lunettes connectées – crédit photographique Audiovisit

Lunettes connectées. Crédit photographique : Audiovisit

Les lunettes de Théâtre in Paris sur le Festival d’Avignon

Le festival d’Avignon a testé depuis 2015 les lunettes connectées qui permettent d’avoir, en direct, un surtitrage adapté. Les surtitres sont projetés sur le verre des lunettes et viennent en surimpression devant la scène. Le texte apparaît traduit dans la langue choisie par l’utilisateur.